Semaine 36 : Les volontaires sont arrivées !

Photo : 19.11.2006 - Les trois volontaires Astrid, Clarisse et Suzanne

Avec le Beaujolais Nouveau, les volontaires belges sont arrivées... Le 16 novembre, comme annoncé depuis des semaines, elles ont débarqué par le vol d’Afriqiyah en provenance de Tripoli. L’avion était même à l’heure, ce que nous avait confirmé la tour de contrôle de l’aéroport de Niamey que nous avions contactée pour nous assurer que nous ne devrions pas trop les attendre.

Exceptionnellement, j’avais demandé un badge à la police de l’aéroport, ce qui m’a permis de pénétrer dans le hall de distribution des bagages, juste après les formalités de police. Je les ai tout de suite reconnues, surtout Suzanne, la « blondine » comme elle se définissait elle-même dans une interview qu’elle avait donnée à un journal flamand. Nous avions échangé avec elle, surtout Paula, de nombreux courriers électroniques, prodiguant conseils et recommandations sur les précautions à prendre et ce qu’elle devait impérativement emporter. Dame, c’était la première fois qu’elle venait en Afrique... Les deux autres volontaires, Astrid et Clarisse, avaient déjà une solide expérience africaine. Clarisse y est née, puisqu’elle est Belge d’origine rwandaise. Elle va travailler avec Emmanuel dans son projet pour l’amélioration des revenus monétaires des femmes de la région de Dosso. Astrid a déjà passé plusieurs mois en Afrique, à Kinshasa, mais surtout au Togo et au Bénin. Elle va épauler Dominique dans le gros projet belge de Santé Publique à Niamey. Quant à Suzanne, elle va contribuer avec moi au suivi de l’appui budgétaire de la Belgique en éducation.

Cela faisait des semaines que cette arrivée était programmée pour la mi-novembre. A vrai dire, peu de personnes y croyaient, car la mise en place d’un service de volontaires demande de franchir bien des obstacles administratifs. Nos trois héroïnes font figure d’avant-garde : ce sont les toutes premières à débarquer sur le terrain, cinq autres suivant au Rwanda dans les prochains jours. Petit problème, l’ordinateur portable qui leur était promis n’était pas encore disponible... De même, les conditions financières pour leur fonctionnement restent floues. Mais elles débarquent avec un coeur grand comme ça, et leur motivation sans faille n’est pas affectée par ces détails logistiques...

Pour en arriver là, elles ont dû franchir bien des obstacles. D’abord le dépôt d’un dossier de candidature, qui a été épluché de manière drastique, ensuite un test écrit dépouillé par un organisme externe à la CTB, enfin une interview... Résultat des courses, moins d’un candidat sur dix a été retenu ! Plus des deux tiers sont de sexe féminin, avec des curriculums vitae en béton armé, et souvent une solide expérience déjà pour des jeunes de 25 ans à peine. En attendant de trouver un logement définitif, elles sont hébergées à la case de passage des Volontaires du Progrès, où les jeunes Françaises qui y passent régulièrement partageront avec elles leurs expériences du milieu nigérien.

Comme ses deux compagnes, Suzanne n’aura pas beaucoup de temps avant d’entrer dans le vif du sujet. Dans trois jours, elle devra me remplacer à toutes les réunions organisées pendant mon absence d’une semaine, puisque je pars en mission à Bruxelles pour y présenter la situation de l’appui budgétaire au Niger devant une commission du Sénat.

Bienvenue à vous trois, et bonne adaptation au Niger, notre bac à sable caniculaire !