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Bernard au Niger
4 février 2007

Semaine 47 : Dîner spectacle

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Photo : 21.01.2007 - Greniers de mil à Boki

Rien de tel pour se remettre des déceptions de la semaine que d’assister à un bon spectacle en mangeant un bon repas, en fêtant l'anniversaire de Paula... Quand je fais le bilan des sept derniers mois, je dois constater que nous n’avons pas avancé d’un pouce, et que la situation est complètement bloquée dans mon travail depuis ce fameux audit qui a mis en évidence pas mal de dysfonctionnements et de malversations à l’éducation nationale. Pourtant, les écoles fonctionnent, tant bien que mal, car les finances ne suivent pas, et le matériel scolaire n’est toujours pas arrivé dans les écoles depuis le début de l’année scolaire. Enfin, peut-être une éclaircie en vue, depuis que le fameux Protocole d’accord qui permet de débloquer quelques millions d’euros de fonds gelés a enfin été signé la semaine passée. A condition que le Ministre des Finances, qui n’arrête pas de faire des crocs en jambes à son collègue de l’Education, arrête son petit jeu, et se décide à collaborer loyalement. On peut toujours espérer !

Vendredi soir, donc, nous nous sommes préparés pour aller au restaurant Le Pilier, où se déroulait le dîner spectacle : «Ah ! l’amour », par la troupe Touzazimut, que nous avions déjà eu l’occasion d’apprécier l’an dernier au Cercle Culturel Franco-Nigérien. Le nombre de places étant limité, Paula avait pris la précaution de faire des réservations pour nous, Michel, Magda et Paul, assez longtemps à l’avance. Bien nous en a pris, car des amis qui s’y sont pris un peu plus tard n’ont plus trouvé de place libre...

Le Pilier est un des rares restaurants de standing de Niamey. La grande salle avait été spécialement aménagée, de manière à ce qu’une soixantaine de convives puissent apprécier le spectacle se déroulant sur une petite scène. Le menu des spectateurs avait été retenu à l’avance, si bien que l’emplacement de chacun était strictement déterminé pour faciliter le service. Les boissons étaient comprises dans le prix du spectacle, pratiquement inaccessible au commun des Nigériens, puisque le prix d’un couvert valait la moitié du salaire mensuel d’un enseignant contractuel... Pourtant, trente euros, c’est encore très, très loin d’un équivalent parisien.

L’apéritif se prenait debout dans une salle attenant à la salle à manger. Après que nous eûmes ingurgité quelques bières en compagnie de collègues et amis, les acteurs ont présenté un premier sketch, un mariage où la mariée répond : « Non ! » à la question rituelle de Monsieur le Maire. Bon début pour une série de situations plus cocasses les unes que les autres sur le thème : « Ils s’aiment » puis « Ils se sont aimés », avec force scènes de ménage, disputes, réconciliations, pour arriver à l’inévitable séparation. Du théâtre de boulevard, plaisant et sans prétention, pour passer une soirée agréable.

Nous connaissions plusieurs acteurs, Tania, qui officiait déjà l’an dernier, Claire, l’épouse d’un collègue, arrivée en milieu d’année dernière, René, qui trace chaque samedi notre parcours de hash, accompagnés d’une brochette de collègues bien inspirés pour présenter des dialogues légers et divertissants. Le repas, accompagné de vin italien, était servi dans les intervalles entre les sketches. Au menu, j’avais choisi du poisson, un carpaccio de capitaine en entrée, une daube de petits poulpes au vin rouge comme plat principal, et un tiramisu comme dessert. Une manière agréable de joindre la gastronomie à la culture, et de nous changer de l’ordinaire.

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