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Bernard au Niger
11 février 2007

Semaine 48 : Pique-nique dans le kori rouge

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Photo : 04.02.2007 - Les enfants jouent dans le kori rouge

Vous connaissez déjà la petite école de Gorou Chirey, celle que nous visitons régulièrement avec nos visiteurs éventuels. A cinq kilomètres de Niamey, sur la route du sud vers Say, à hauteur de la nouvelle barrière de péage, le village de Gorou Chirey (Kori (oued) rouge en djerma) est un petit village peul. Ce dimanche, nous allons profiter, Paula et moi, que la température n’est pas encore trop élevée pour faire une balade avec pique-nique en cours de route. Samedi à 17H, pour le Hash, il n’y avait encore « que » 37° au départ...

Nous prenons la route de Say vers 10H. Je laisse la voiture à l’abri d’un arbre le long de la clôture de l’école. Nous évitons d’entrer dans le village, car sinon, nous devrions inévitablement saluer le chef du village, et ses trois femmes s’il lui en prend la fantaisie... Près de la cabine de péage, nous rencontrons quelques parents d’élèves, notamment le président du Comité de Gestion de l’école. Un rapide salut, et nous dévalons la pente qui nous conduit au kori rouge, où un filet d’eau coule en permanence, même en toute fin de saison sèche. Dans le kori, des femmes et des petites filles sont attroupées autour d’une source. Certaines y lavent la vaisselle, d’autres se baignent, d’autres puisent l’eau pour le ménage. Nous passons sur l’autre berge, et nous gravissons un monticule de pierrailles ferreuses. Du fer, du fer et encore du fer, comme toutes les collines environnantes. La vue s’étend maintenant sur le village, de l’autre côté du vallon, et vers le Niger qui est toujours à son niveau maximum.

Nous suivons de petits sentiers qui nous conduisent au pied de la falaise, que nous franchissons. Du plateau, la vue s’étend sur tout le bassin du kori. Nous redescendons à flanc de colline, pour progresser à bonne distance du kori, franchissant des affluents, à sec bien entendu à cette époque, qui ont creusé des crevasses souvent impressionnantes. Les animaux ont créé des sentes qui nous permettent de franchir ces obstacles sans encombre. Le soleil est près de son zénith et la température devient étouffante. Nous progressons lentement, en nous arrêtant régulièrement à l’ombre d’un arbre pour boire quelques gorgées d’eau. L’air est sec et brûlant, mais nous en supportons bien la morsure.

A midi, je demande à Paula si elle est disposée à prendre le pique-nique à l’ombre d’un arbre dans le kori. Finalement, avec cette chaleur, elle n’a pas très faim. Nous revenons donc vers notre point de départ en suivant le fond du kori. La progression dans le sable est difficile. Nous préférons les sentiers qui longent les berges. Nous arrivons au premier point d’eau, un trou rond d’une cinquantaine de centimètres de profondeur creusé dans le fond du kori. Une jeune femme se met à plat ventre pour y puiser de l’eau avec une écuelle et la déposer dans un seau flambant neuf. Elle nous en offre à boire, mais nous déclinons... Nous avons nos réserves, et cette eau ne nous inspire pas trop confiance !

Un peu plus loin, l’eau sourd en une source, et commence à irriguer le fond du kori. Des enfants retiennent l’eau dans une vasque en sable pour y patauger. Ils nous poursuivent en criant : « Cadeau ! Cadeau ! » Une tradition nigérienne pas toujours très agréable. Nous approchons du village. Un dernier effort pour gravir un raidillon et traverser un ancien champ de mil au bord du village. Voici la voiture, accueillante avec sa climatisation, qui nous reconduit chez nous à Niamey pour y savourer... notre pique-nique !

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