Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bernard au Niger
8 avril 2007

Semaine 56 : Croisières sur le Niger

056_2007_03_30_14_22_27

Photo : 30.03.2007 - L'embarcadère de la pirogue

A plusieurs reprises, nous avions dû remettre cette croisière, l’un ou l’autre des participants déclarant forfait suite à des causes multiples... Finalement, Martine, notre docteur vélo, avait retenu la pirogue de Sani pour le week-end. Vendredi après-midi, la pirogue devait rejoindre Say, à 50 Km de Niamey, d’où nous devions partir samedi matin. En effet, en partant de Niamey, il n’était pas possible d’atteindre en une journée le parc du W, but de notre croisière. Le fleuve baisse maintenant de jour en jour, et la navigation devient délicate, avec les hauts fonds sableux et les rochers affleurant en surface.

Surprise du calendrier musulman, la fête du Mouloud, pour la naissance du Prophète, d’abord programmée pour le samedi 31 mars, a été avancée au vendredi. Nous avons donc profité de l’aubaine pour un avant-goût de croisière. Say étant un peu trop loin, nous avons décidé de nous limiter à Kollo, à 30 Km de Niamey sur la rive gauche. Une occasion à ne pas manquer pour deux de nos volontaires, et aussi pour Michèle et Jean-Luc de Braniger, qui ne nous accompagneraient pas le lendemain. Michèle est allergique au bivouac, et une nuit au bord du fleuve ne l’enthousiasme guère...

Le départ est donné près du pont Kennedy, mais je poursuis seul en voiture jusqu’à Saga, un peu en aval, où m’attend Ama, mon chauffeur, qui sacrifie son après-midi de congé pour venir nous rechercher à Kollo. Michèle, Jean-Luc et moi attendons au bord du fleuve le passage de la pirogue, qui nous embarque. Le trajet est plaisant. Arrivés à Kollo, c’est jour de marché, et des pirogues chargées de paysans traversent le fleuve.

Samedi matin, à 8H30, nous sommes à pied d’oeuvre à Say, sur la rive droite. Nous sommes 7 à embarquer nos bagages pour le bivouac de la nuit prochaine. Nous confions nos véhicules au poste de gendarmerie locale près de l’embarcadère. La sécurité au Niger n’est pas un problème. Dans d’autres pays, nous aurions toutes les chances de retrouver nos voitures « désossées » au retour...

C’est la première fois que nous parcourons le fleuve depuis Say, et nous découvrons au passage de jolis villages dans les rochers au bord du fleuve, un peu plus loin la falaise au sommet de laquelle nous avons bivouaqué près de Boki il y a deux mois, et enfin Kirtachi, point de départ de notre croisière du 1er mai l’an dernier. A partir de Kirtachi, nous retrouvons des paysages connus, mais dans des conditions différentes, le niveau du fleuve étant heureusement plus haut, ce qui permet une progression plus rapide.

Arrivés à proximité du parc, les premiers animaux apparaissent : des singes surtout, des antilopes, pas de lionne cette fois-ci, les oreilles d’un hippopotame... Au passage, nous repérons une belle plage de sable, qui conviendra bien pour nous installer, mais il est encore trop tôt, et avant de la rejoindre, nous poussons jusqu’à la falaise de Karékopto, sans doute l’endroit le plus spectaculaire des gorges du W.

Notre installation sur la plage est aussi rapide que sommaire : quatre bâtons dans le sable, une moustiquaire et deux matelas, et nous voilà déjà prêts, la nuit tombante, pour le barbecue, avec brochettes de porc et merguez, le tout arrosé d’un bon petit rosé bien frais. Des crêpes pour le dessert. Comme lors du dernier bivouac, c’est la pleine lune. Les piroguiers disposent des lampes à pétrole le long du campement. Ainsi, nous ne craignons pas la venue d’hippopotames importuns. Bonne nuit !     La suite la semaine prochaine ...

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Bernard au Niger
Publicité