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Bernard au Niger
20 avril 2008

Semaine 101 : Les vélos de Ouaga

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Photo : 09.04.2008 - Transport public au Burkina Faso

« Les vélos d’Amsterdam, font des beaux culs aux dames... », selon le refrain de la chanson bien connue de Vincent Baguian, qui précise : « Pas celles qui s’baladent en auto, mais celles qui s’déchaînent et pédalent... » Réflexion d’Ama, mon chauffeur, en arrivant à Ouaga : « Ici, c’est pas comme à Niamey, où on ne voit que des hommes en vélo ! » Effectivement, un nombre incalculable de bicyclettes conduites par des femmes de tous âges sillonnent les rues de Ouaga, en plus bien sûr des cyclomoteurs, des motos et des voitures. Une circulation très animée, moins dingue qu’à Cotonou quand même ! Comme les standards de beauté féminine sont ici très loin des nymphettes anorexiques occidentales, on peut imaginer les rondeurs plantureuses qui se balancent sur les selles des vélos de Ouaga !

La route est excellente entre Niamey et Ouaga. Une moyenne de 90 Km à l’heure est tout à fait raisonnable. Grâce à mon nouveau jouet, un GPS, je peux accompagner notre voyage au plus près. Ce n’est pas un GPS routier, comme on en trouve sur les voitures en Europe, mais un GPS pour la marche et le vélo. Il peut aussi servir accessoirement en voiture. Il n’est pas aussi convivial que ceux qui sont fait pour ça : il ne parle pas, lui !

Curieusement, le tracé de la route sur la carte du monde livrée avec le GPS semble suivre l’ancienne piste, datant de la colonisation, au moins dans son tracé au Niger ! Ils pourraient quand même s’actualiser... Nous nous arrêtons à mi-chemin, à Fada N’Gourma, à l’aller comme au retour, dans une petite auberge, La Belle Etoile, pour y pique-niquer. Pas question de prendre un repas au restaurant en cours de route. Quand tout va bien, il faut compter au moins deux heures avant d’être servi. Alors, du pain avec du fromage au menu des voyageurs, avec une bière locale pour faire passer le tout ! Les bières africaines sont légères et rafraîchissantes.

A Ouaga, nous logeons au Karité Bleu, des chambres d’hôtes plutôt qu’un hôtel, avec des pavillons décorés de sculptures locales dans un jardin fleuri, un peu en dehors de la ville. Tous les produits d’artisanat y sont à vendre... Le quartier est paisible, sauf quand un gros porteur nous survole de près : nous sommes juste en avant de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Ouagadougou... Ama a trouvé un logement près du Karité Bleu, dans une sorte de pédagogie qui accueille des boursiers étudiant à l’Université toute proche. Il peut aussi y prendre ses repas à des prix défiant toute concurrence, faisant ainsi des économies sur son per diem.

Dans les bureaux de la Coopération Belge où nous organisons une formation à la gestion du contenu du site Internet de la CTB, l’ambiance est plutôt morose. Comme le pays n’est plus « partenaire » de la Belgique, il n’y a pas de nouveaux projets, et ceux en cours n’ont pas été prolongés. Nous ne comprenons pas très bien les raisons qui ont poussé les politiciens belges à délaisser le Burkina Faso, un pays où les projets marchaient bien. Comme au Niger, un Fonds Commun pour l’éducation y avait été mis en place. Il avait fait l’objet ici aussi d’un audit calamiteux. La réaction des autorités avait été immédiate : changement des ministres incriminés, remboursement des sommes détournées, et climat de confiance rétabli, ce qui avait permis une reprise rapide des déboursements. Quel contraste avec ce qui se passe au Niger, où le Gouvernement comme les Partenaires sont restés sur leurs positions négatives. Deux ans après l’audit, on ne voit toujours pas la fin du tunnel !

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