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Bernard au Niger
26 décembre 2006

Semaine 41 : De Tchirozédine à Tafadek

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Photo : 23.12.2006 - Guelta de Tafadek

Avec Paula et Suzanne, j’ai d’abord parcouru les environs d’Agadez pendant deux jours, jeudi et vendredi, visitant force écoles, et constatant qu’elles fonctionnaient souvent plutôt bien, malgré le manque de moyens. Nos écoles parrainées par la Princesse Mathilde présentaient toutes des progrès évidents depuis notre première visite en avril. L’école nomade de Tazal el Talaq ne compte qu’une cinquantaine d’élèves pour quatre enseignants, car la cantine fait toujours défaut. Par contre, un puits y est en construction, et celui d’une autre école, à Azamalam, est programmé pour bientôt par l’UNICEF. Dans cette dernière école, les élèves ont profité du dernier jour de classe avant les congés pour écrire une lettre que je vais transmettre à leurs correspondants belges. A lire leurs missives, ils ont aussi beaucoup progressé... C’est assez encourageant.

Le samedi, plus question d’aller dans les écoles, en congé pour une semaine. Nous invitons donc notre amie Emilie, la volontaire qui vit à Agadez et qui nous a si bien accueillis pendant notre séjour, pour une visite dans un coin de l’Aïr où elle n’est pas encore allée. Elle a jeté son dévolu sur le site de Tafadek, à 80 Km au nord d’Agadez, que tous les guides touristiques vantent pour sa source d’eau chaude. Nous avons donc pris nos maillots avec nous...

La première partie de la route est goudronnée, avec parfois d’énormes nids de poule, en direction d’Arlit, la cité de l’uranium, 250 Km plus au nord, en direction de l’Algérie. Un embranchement mène d’abord à Tchirozédine, connu pour sa mine de charbon et sa centrale adjacente qui fournit l’énergie électrique à Agadez et à Arlit. De loin, nous apercevons les deux cheminées qui crachent une fumée noire. Plutôt insolite au milieu d’un désert de pierres noirâtres. A l’entrée de la petite ville, au contrôle de police, on nous recommande de prendre un guide pour aller à Tafadek, notre destination. Nous hésitons, puis le policier nous signale qu’un de ses aides va nous accompagner jusqu’à l’endroit à partir duquel nous ne devrions plus nous perdre. Nous traversons la cité des cadres de la Sonachar, la société qui exploite la mine, et notre guide improvisé nous indique, avant de nous quitter, l’amorce de la piste, qui s’enfonce immédiatement dans un univers minéral. La piste est accidentée, avec des passages sableux, mais surtout rocheux. Par endroit, le sol est couvert de pierres couleur anthracite. Plus un seul arbre.

22 Km plus loin, après avoir franchi un col, nous plongeons vers l’oasis de Tafadek, avec sa végétation éparpillée au fond du kori, où se trouve au creux d’une falaise une belle guelta, vasque d’eau témoignage des pluies de l’été. Pour ce qui est de la source, nous ne nous y baignerons pas aujourd’hui, car elle sourd en fait dans deux grandes cases en banco, transformées en hammam, l’un pour les femmes, qui viennent tout juste de s’y prélasser, l’autre pour les hommes.

Nous ne nous attardons pas, car nous voulons être rentrés pour 14 heures, des volontaires amis d’Emilie venant la rejoindre d’un peu partout dans le pays pour fêter la Noël dans ce lieu mythique qu’est Agadez... En approchant du sommet du col, nous avons la surprise de voir débouler une famille de singes. Nous les prenons en photo avant qu’ils ne disparaissent dans les rochers... Le retour vers Tchirozédine est plus rapide que prévu, car nous croisons en route un caterpilar et une lame de la Sonachar, occupés à reprofiler la piste avec un tel succès qu’elle est transformée en boulevard ! Ils viennent même de rouvrir une ancienne piste, qui nous permet d’éviter de repasser par la ville, et nous accédons directement à la chaussée...

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