Semaine 61 : La chauve-souris baigneuse ...
Photo : 27.09.2006 - Chauves-souris dans les arbres à Boubon
Petit échange de « chat » sur skype le lundi 30 avril. Il est 16H12 au début de la conversation :
Paula : - Il y avait une chauve-souris dans la piscine ! Robert l'a enlevée avec le filet...
Bernard : - Vous n'avez pas eu peur?
P. : - Très
B. : - Etait-elle morte?
P. : - Elle vivait encore quand on l'a enlevée. Je pense qu'elle sèche maintenant, elle ne s'est pas envolée.
B. : - Elle est à l'ombre?
P. : - Elle est restée accrochée au filet.
B. : - Il faut la décrocher, et la mettre à l'ombre.
P. : - Je vais voir.
B. : - Attention, elle peut mordre...
P. : - Oui, et elle est grande !
B. : - Surtout, la laisser à l'ombre.
P. : - Elle pend au filet, par un pied, à l'ombre.
B. : - C'est bien. Attendre...
P. : - C'est que j'aurais voulu aller nager, et il y a beaucoup de fleurs dans l'eau...
B. : - Pour une fois que tu voulais aller nager... Je rentrerai tôt ce soir !
Pauvre Paula, qui n’a pu retirer les feuilles et les fleurs de la piscine pour aller nager, puisque la chauve-souris occupait le filet destiné à les en enlever !
Quand je suis rentré, vers 17H30, la chauve-souris pendait toujours dans le filet. Ce filet, au bout d’une longue perche, est disposé sur des crochets devant le moteur qui fait circuler l’eau. Une bête de belle taille ! J’en ai déjà vu de bien plus grandes, surtout près du fleuve, au moment où elles sortent des grands arbres à la tombée de la nuit.
Avec beaucoup de précautions pour éviter qu’elle se débatte et me morde avec ses petites dents acérées qui peuvent faire bien des ravages, j’ai décroché un à un ses ongles qui s’accrochaient au filet, en l’approchant par l’extérieur du filet. Aussitôt le dernier ongle libre, notre chauve-souris s’est envolée et est allée se percher dans un manguier, où elle est restée attachée la tête en bas jusqu’au crépuscule. Puis, vers 19H, elle a disparu...
Pendant la journée, les bords de la piscine reçoivent régulièrement la visite de pigeons. Ceux-ci n’hésitent pas à s’approcher tout près du bord pour s’abreuver de l’eau qui est projetée pendant nos ébats nautiques. Souvent aussi des margouillats, ces petits lézards à la queue jaune et noire, n’hésitent pas à grimper sur le rebord en mosaïque. Quant aux chauves-souris, elles attendent la tombée de la nuit pour passer en rase-mottes au-dessus de la surface de l’eau, pour y dévorer quelque insecte, ou tout simplement pour y chercher un peu de fraîcheur.
Quand nous étions allés le mois dernier à Kanassi, un gamin nous avait amenés au bord de la rive du fleuve pour nous montrer dans les grands manguiers touffus des milliers de chauves-souris agglutinées dans les plus hautes branches, attendant la nuit pour se répandre au-dessus du fleuve.