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Bernard au Niger
10 juin 2007

Semaine 65 : Comment un Hash se prépare...

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Photo : 09.06.2007 - Gardien de l'école de Goungou

Quand nous arrivons ce samedi un peu après 17H au lieu de rendez-vous, bien trop tôt puisque le départ du Hash est prévu à 17H30, les occupants de la voiture qui se trouve déjà dans la cour de l’école franco-arabe de Goungou n’imaginent pas ce que nous a coûté la préparation de ce nouveau circuit qu’ils vont emprunter bientôt. Saluons les premiers arrivés, un médecin nigérien et son épouse, qui s’étonnent de trouver cette superbe école, financée par les Libyens ou les Saoudiens, qu’ils ne connaissaient pas. Bientôt, les autres participants arrivent, très nombreux, dans leurs 4X4 avec les plaques vertes, souvent commençant par le CD diplomatique. Plus de 75 mordus de la balade, une des meilleures participations.

Le mois dernier, j’avais fait avec Paula et Martine (Docteur vélo) une première reconnaissance le long du fleuve. Martine connaît bien le piroguier du passage en face de Gorou Chirey, qu’elle emprunte régulièrement pour aller à l’hôpital, moyennant un grand détour, mais tellement agréable en suivant les rives du Niger. Voici une dizaine de jours, j’étais venu avec Ama, mon chauffeur, en fin d’après-midi, reconnaître les environs, pour constater que seule la piste joignant la route de Kollo jusqu’à l’école était accessible pour des voitures ordinaires. Nous avions visité l’école, avec ses 4 institutrices, dont deux, les enseignantes d’arabe, portaient fièrement le voile islamique. Nous avions rencontré la monitrice du centre d’alphabétisation, dont le bâtiment se trouve lui aussi dans l’enceinte de l’école. Surtout, nous avions sympathisé avec le gardien, lui demandant s’il voyait un inconvénient à ce que son domaine soit un soir envahi par une meute de coureurs et de promeneurs. Il en était enchanté...

Samedi dernier, nous avions fait une dernière reconnaissance très tôt le matin, Martine et moi, malgré un vent de sable menaçant qui nous avait fait porter pendant un temps des masques de chirurgien pour nous protéger de la poussière. Le parcours traverse les rizières pour rejoindre la digue les protégeant des fureurs du fleuve, puis suit cette digue presque jusqu’à la station de pompage, pour revenir en longeant le fleuve en contournant les jardins où des paysans font pousser des concombres et des melons en cette saison particulièrement caniculaire. Arrivés en face d’une île devant Goungou (ce qui signifie paraît-il « île » en djerma !), j’avais eu la chance d’acheter un petit capitaine, poisson particulièrement apprécié, qu’un pêcheur venait tout juste de sortir du fleuve.

Ce samedi matin, avec Raed, le neveu de Yacine, nous avions effectué le parcours en le signalant par les fameux shreddies, ces confettis bien utiles, fournis gracieusement par l’Ambassade de France... Que de secrets diplomatiques sont ainsi dispersés par la brise !

A 17H30 précises, je donne le signal du départ, et je prends la tête des coureurs. En arrivant près de la digue, surprise. Au moment de franchir un petit canal qui était à sec ce matin, celui-ci est occupé par... une vache couchée. Je saute au-dessus d’elle, comme mes compagnons de course. Nous poursuivons notre chevauchée. En longeant le fleuve, alors qu’il y faisait si doux ce matin, l’air est surchauffé, irrespirable. Je préfère donc stopper mon élan, et continuer le parcours en marchant, en profitant pour discuter avec un jeune stagiaire en informatique qui découvre l’Afrique et qui se trouve tout désorienté par ce qu’il y observe. A l’arrivée, tous les participants se retrouvent pour boire une sucrerie, sauf un autre coureur et moi qui avons le privilège de déguster une bière... Quant au gardien, il veille à tenir à l’écart les bambins du village. Ce soir, c’est lui, le grand chef !

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