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Bernard au Niger
30 septembre 2007

Semaine 74 : Conseil National de l’Education, 2ème édition

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Photo : 02.09.2007 - Promenade des trois collines

Comme l’an dernier fin septembre, le Conseil National de l’Education a tenu ses assises au Palais des Congrès de Niamey. Cette fois-ci, je n’ai pas été pris au dépourvu, et j’avais anticipé son annonce. J’avais insisté auprès de notre chef de file pour qu’un représentant officiel des Partenaires Techniques et Financiers soit désigné, tout en précisant que la Coopération Belge était candidate. N’empêche que le programme des travaux ne nous a été communiqué que la veille au soir. Le Conseil devait être ouvert par les Ministres concernés par l’éducation à 8H30, et ils se sont amenés, comme d’habitude, avec une heure de retard...

Nous sommes maintenant en plein ramadan, et les travaux se déroulaient selon le rythme de la journée continue. Le premier jour, j’ai profité de la pause prière de 14H pour faire un saut à la maison, pour y manger frugalement et même faire une courte sieste. Je savais qu’à la reprise les directeurs régionaux présenteraient leur bilan. Comme ils disent tous la même chose, il me suffisait d’en écouter un pour savoir que chez eux, comme pour tout le pays, l’année scolaire s’était déroulée de manière « globalement satisfaisante ». Le Ministre lui-même avait fait le même constat dans son discours d’ouverture. Quand on connaît les problèmes rencontrés l’an dernier, cet exercice de méthode Coué visait à donner l’impression que tout allait bien, quand le nord du pays est sous régime d’exception à cause de la rébellion touarègue, et qu’un des plus illustres journalistes du pays vient d’être mis en prison pour « haute trahison » pour avoir eu l’impudence de communiquer par téléphone avec les leaders de la rébellion...

Le deuxième jour, le mercredi, le ministre a même sauté tout simplement la pause de 14H, malgré les récriminations de participants privés de leur prière. Ce n’est qu’à 16 heures que j’ai pu me désaltérer pour la première fois de la journée ! J’ai pu ainsi mesurer, en partie du moins, combien cette interdiction de boire est pénible, même quand on a la chance de rester dans un environnement climatisé. Pas étonnant que les Nigériens soient si peu actifs, quand ils ne peuvent étancher leur soif alors que le thermomètre dépasse 40° (à l’ombre, évidemment) !

A 18H45, au moment de la rupture du jeûne, un buffet attendait les participants dans un pré en face du Palais des Congrès. J’ai commis l’imprudence d’aller jusqu’à la voiture déposer ma serviette, à peine deux minutes. Quand je suis revenu, les tables étaient déjà nettes ! J’ai dû insister pour obtenir un petit morceau de poisson à la table réservée aux femmes, manifestement moins goulues que leurs collègues masculins...

Le jeudi, un séminaire international était organisé sur la Déclaration de Paris dans le but de renforcer l’efficacité de l’aide dans le cadre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté, en préparation d’une Table Ronde des donateurs qui doit se dérouler à Bruxelles fin octobre. Une grand-messe insipide, mais là, comme de nombreux partenaires étaient invités, un repas avait été prévu à 13H. Je suis donc allé au lieu de la restauration avec Michel, l’Attaché d’Ambassade. Nous n’étions que nous deux, alors que le repas était prévu pour une bonne centaine de personnes... Nous connaissions bien le responsable du repas, qui officie à l’Hôtel Terminus. Nous lui avons demandé si c’était lui qui était chargé du cocktail prévu pour le soir, à l’heure de la rupture du jeûne. Non, nous dit-il, car le Ministre des Finances, responsable de l’organisation, vient seulement ce midi de demander au Terminus de le préparer... Son patron a refusé. Bravo pour le souci de prévision ! Comme les finances publiques sont gérées avec le même dilettantisme, nous avons de quoi nous faire du mouron !

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